La connaissance de la flore et des habitats constitue le socle indispensable à la conservation.

Cette mission s’appuie sur des compétences de botanistes, véritable encyclopédie vivante capable de reconnaître les plantes et les végétations, ou encore de phytosociologues qui vont étudier les communautés végétales et leurs interactions avec leur milieu. Ces scientifiques passionnés contribuent à créer les outils de référence que sont les herbiers, les atlas, les index taxonomiques, les référentiels habitats, outils essentiels pour l’action du conservatoire botanique sur son territoire.

Pour conserver un patrimoine durablement, il faut d’abord apprendre à le connaître et à le reconnaître.

La sauvegarde du patrimoine végétal endémique et indigène constitue un enjeu majeur pour un territoire.

Cette mission revêt un caractère d’autant plus crucial lorsque ce patrimoine est officiellement reconnu comme étant en danger d’extinction. Les objectifs de nos missions de conservation sont multiples :

• évaluer et prioriser les enjeux de conservation à partir des données de connaissances,
• définir et planifier des programme d’actions (Plan d’Urgence, Plan Directeur de Conservation, Plan National d’Action)
• réaliser des récoltes de diaspores (semences, fruits, boutures, etc.), assurer leur traçabilité, alimenter des banques de graines,
• développer des itinéraires techniques optimisés de production et d’élevage,
• produire des plants et les endurcir,
• consolider les réseaux de collections conservatoires ex situ (arboretum),
• transférer les plants vers les gestionnaires d’espaces naturels pour des opérations de réintroduction et/ou de renforcement biologique de populations naturelles.

Appuyer l’État, les collectivités territoriales et les établissements publics  à travers des expertises scientifiques et techniques objectives et de qualité constitue une orientation majeure de nos activités. Ainsi, ces missions d’expertise sont de nature très variées et concernent autant l’identification d’espèces, en particulier protégées, des opérations de contre-expertise d’études, l’analyse critique de dossiers stratégiques, l’appui à la définition de projets d’aménagement et d’occupation du sol, d’optimisation des schémas régionaux de cohérence écologique, de mise en œuvre de la Trame Verte et Bleue, etc.

En tant que référent flore des Systèmes d’Information sur l’Inventaire du Patrimoine Naturel (SINP) sur nos 3 territoires d’agrément, le CBN-CPIE Mascarin recense l’ensemble des données d’observation de la flore  au sein d’une bases de données,puis les met à disposition sur le web après leur validation scientifique. Consolider et actualiser en permanence les connaissances sur la flore permet de définir et mettre en œuvre des politiques cohérentes et responsables en matière de gestion durable de la flore, des habitats et de l’aménagement du territoire.

Les enjeux de connaissance et de conservation du patrimoine végétal indigènes ne peuvent être durablement abordés sans que le grand public ne soit sensibilisé et informé.

Nous tâchons autant que possible de partager l’ensemble des informations en lien avec la connaissance et la conservation du patrimoine végétal menacé avec les différents publics de nos territoires d’agrément CBN et de label CPIE à travers de l’assistance technique et scientifique auprès des réseaux naturalistes et associations environnementales mais aussi dans le cadre de notre réseau de bénévoles ou encore auprès de la communauté éducative via les dispositifs d’aire terrestre éducative (ATE) Le CBN-CPIE Mascarin intervient également auprès des collectivités locales et des entreprises en partenariat avec l’OFB dans le cadre du déploiement des dispositifs “engagés pour la nature”.